
L'aviation civile malienne a supprimé l'autorisation d'Air France d'exercer entre Paris et Bamako, vendredi 11 août.
Depuis lundi, tous les vols entre Paris, le Mali et le Burkina Faso sont suspendus par la compagnie elle-même.
Une mesure prise à la suite de la fermeture de l'espace aérien du Niger, après le coup d'État militaire.
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La fin des liaisons Paris-Bamako, jusqu'à nouvel ordre. Vendredi 11 août, l'aviation civile malienne a mis fin à l'autorisation accordée à Air France de réaliser des vols entre Paris et Bamako. Une mesure prise quelques jours après la suspension, par la compagnie française, de ses vols en provenance et vers ce pays. Le 7 août dernier, Air France a renoncé - de manière temporaire - à opérer ses sept liaisons hebdomadaires avec le Mali et ses cinq vols par semaine à destination du Burkina Faso.
Air France avait pris cette décision à la suite de la fermeture de l'espace aérien du Niger voisin, théâtre d'un coup d’État le 26 juillet. Initialement, cette suspension devait durer jusqu'à ce vendredi. Quelques heures avant son expiration, la compagnie aérienne a indiqué l'avoir prolongée jusqu'au 18 août inclus "à la suite du coup d’État au Niger et en raison de la situation géopolitique dans la région du Sahel".
Les autorités du Mali, dont les dirigeants militaires se sont solidarisés avec les putschistes nigériens, ont sévi contre la compagnie avant même la prolongation de la suspension, qu'elles ont qualifiée de "manquement notoire" aux termes de son autorisation d'exploitation.
Une annulation valable, au moins, jusqu'en octobre
L'Agence malienne de l'aviation civile reproche à Air France de n'avoir procédé à aucune notification préalable et d'avoir causé "un désagrément aux passagers", dans un courrier adressé à la compagnie . "Ce manquement entraîne l'annulation de votre autorisation d'exploitation de vols", dit-elle. Cette annulation vaut pour la "saison été" de la compagnie française, précise-t-elle. Cette période est censée s'étendre jusqu'en octobre.
"Votre créneau pourrait être accordé à une autre compagnie qui le solliciterait", dit l'agence, qui demande à Air France de lui soumettre un nouveau programme avant la reprise de sa desserte.Â