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Pluie de contestations sur la Cei : l’organe électoral rattrapé par ses défaillances

07/09/2023 06:23:01

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Pluie de contestations sur la Cei : l’organe électoral rattrapé par ses défaillances

A peine les résultats du double scrutin du 2 septembre 2023 proclamés que des candidats perdants prennent d’assaut le siège de la Commission électoral

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A peine les résultats du double scrutin du 2 septembre 2023 proclamés que des candidats perdants prennent d’assaut le siège de la Commission électorale pour y déposer des recours. La Cei elle-même avait produit un communiqué dès le début de la proclamation des résultats pour rappeler aux candidats leur droit à faire des réclamations au moyen d’une requête écrite.
Plusieurs candidats contestent leur défaite. On connaissait le cas de Yopougon où Michel Gbagbo du Ppa-Ci et Dia Houphouët du Pdci-Rda avaient rejeté la victoire de Bictogo dans la nuit de dimanche. Aujourd’hui, plusieurs autres se sont joints à l’élan et non des moindres. Il s’agit des candidats proches du pouvoir qui contestent eux aussi leur déconvenue au soir du 2 septembre. Fabrice Sawegnon a clairement annoncé au cours d’une réunion devant des responsables de son parti qu’il introduirait un recours en annulation. Idem pour le ministre Tchagba Laurent qui a échoué à évincer Aby Raoul de Marcory. Dans la région de l’Agnéby-Tiassa et dans la commune d’Agboville capitale de ladite région, Serge Patrick Edé, candidat sans étiquette et Fleur Aké M’Bo du Ppa-Ci contestent respectivement les victoires de Pierre Dimba au Conseil régional et N’cho Acho à la mairie pour le compte du Rhdp.
Cette avalanche de contestations qui n’est pas forcément l’œuvre de mauvais perdants démontre à quel point la Cei a encore fort à faire pour offrir une élection propre aux Ivoiriens. Le président Kuibiert s’était très tôt réjoui de ce que l’élection se soit achevée dans un climat globalement calme. Mais l’on voit aujourd’hui que ce calme apparent a caché bien des défaillances qui ont produit des violences en certains endroits du pays. Des témoignages vidéo étalent les cas de Grand Bassam, Sassandra, Kouibly … Dans ces localités le matériel électoral a été pris à partie et détruit pour volontairement changer le résultat de l’élection. Ailleurs, ce sont des intimidations d’adversaires, de président de bureau de vote ou d’empêchements de vote comme rapporté par le candidat Serge Edé à Agboville, Taabo et Rubino. Des Pv sans stickers dont les résultats sont pris en compte, des Pv surchargés ou mal remplis, des votes multiples, des bourrages d’urnes, des votes au-delà de l’heure de clôture officielle, des urnes parallèles avec complicité d’agents locaux de la Cei font partie des cas de fraude signalés par d’autres candidats.

Il est clair qu’avec autant de griefs, on ne peut pas conjecturer d’une transparence absolue du scrutin du 2 septembre 2023. Or l’objectif de l’élection est de donner la légitimité à ceux qui vont diriger les affaires locales sur la base de la volonté populaire réellement exprimée dans les urnes. Avec ces soupçons de fraudes et d’irrégularités, il revient maintenant au conseil d’état d’examiner profondément et sans parti pris les preuves qui auront été présentées pour trancher en toute transparence et clore ainsi cette élection qui annonce la présidentielle de 2025.

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