Les ennuis continuent de s'accumuler pour SNEDAÏ, le groupe fondé par Adama Bictogo
La part de l'Etat, réclamé
le Trésor public ivoirien réclame 4 milliards de FCFA à SNEDAÏ, la part destinée à l'État ivoirien dans le cadre du marché de confection des passeports que l’entreprise de M. Bictogo aurait dû lui reverser.
Ces fonds ont-ils été recouvrés ? C’est la question à laquelle tente de répondre l’audit mené par les services du ministère des Finances de Côte d’Ivoire. Plusieurs proches de M. Bictogo, notamment sa fille et deux de ses frères, ont déjà été auditionnés dans le cadre de cette affaire.
Le dossier est scruté de près par le général Vagondo Diomandé et Adama Coulibaly. Leurs ministères, respectivement de l'Intérieur et du Budget et des Finances, sont tous deux destinataires des fonds du marché des passeports. Informé de la situation dès le début du mois de juin, Alassane Ouattara ne souhaite pas intervenir pour le moment, mais suit la situation de près.
les dirigeants du groupe ont reconnu devoir cette somme, mais
les dirigeants du groupe ont reconnu devoir cette somme, mais ont justifié leurs difficultés à la verser par le détournement de fonds dont ils ont été victimes en 2023, estimé à 5 milliards de francs CFA (7,6 millions d'euros). La plainte de SNEDAÏ, toujours en cours d'instruction, a entraîné la mise en détention provisoire de plusieurs suspects.
Fin 2023, un rapport de la Cour des comptes de Côte d’Ivoire révélait que seulement 792 000 FCFA avaient été reversés à l’État au titre des droits de timbre sur les Cartes nationales d’identité et les passeports. La Cour a également rappelé qu'en ce qui concerne les passeports, l'article 902 du Code général des impôts impose des droits de timbre de 20 000 FCFA, à verser à la comptabilité de l'État au plus tard le 10 de chaque mois.
En réponse à ce qui a été interprété comme un scandale financier, SNEDAÏ avait publié un communiqué le mercredi 3 janvier 2024, rappelant qu'elle s'est toujours acquittée de ses obligations en reversant régulièrement sa quote-part contractuelle à l'État.