La Côte d’Ivoire est le 2ème producteur et importateur de riz en Afrique de l’Ouest après le Nigeria. Le gouvernement qui cible l’autosuffisance dans la denrée, compte sur l’appui de différents partenaires techniques et financiers pour améliorer sa production locale.
Le ministère ivoirien de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières a signé, le 11 septembre, un protocole d’accord avec la fondation coréenne de financement public Saemaul dans la ville de Gumi en Corée du Sud. L’annonce a été faite dans un communiqué publié sur le compte Facebook du ministère.
Dans le cadre de ce partenariat, la Fondation Saemaul spécialisée dans le développement des zones rurales, mettra à disposition son expertise au profit du secteur agricole ivoirien. Selon Kobenan Adjoumani, ministre de l’Agriculture, cette coopération sera principalement axée sur la filière riz.
« Nous avons pu nous rendre compte des prouesses accomplies par la Fondation Saemaul en République de Corée, en matière de production rizicole. Pour la mise en œuvre de notre Stratégie Nationale de Développement de la filière Riz [SNDR 2] adoptée récemment, nous pouvons donc compter sur leur appui afin que l’autosuffisance en riz soit une réalité en Côte d’Ivoire », a déclaré le responsable.
Dans le cadre de la SNDR 2 le gouvernement ivoirien ambitionne en effet de faire passer la production locale de riz blanchi à 3,2 millions de tonnes à l’horizon 2030, contre une offre locale estimée à 1,4 million de tonnes en 2023. Pour atteindre cet objectif, le ministère de l’Agriculture prévoit notamment de mobiliser un investissement total de 1,3 milliard $ auprès de différents partenaires financiers.
Pour l’heure, la Côte d’Ivoire est encore loin de l’autosuffisance en riz. D’après la FAO, le pays a produit en moyenne 1 million de tonnes de riz blanchi entre 2020/2021 et 2022/2023, alors que la consommation moyenne a été évaluée à 2,8 millions de tonnes sur la même période.