Qu’est-ce qu’un AVC ?
L’AVC, ou accident vasculaire cérébral, correspond à un arrêt brutal de la circulation sanguine vers ou dans le cerveau. Dans la plupart des cas, il survient en raison d’un caillot qui bouche une artère. Il s’agit alors d’un AVC ischémique. Plus rarement, dans 15 % des cas environ, il est provoqué par la rupture d’un vaisseau sanguin. On parle alors d’AVC hémorragique. “L’AVC est l’une des maladies les plus graves qui existent, compte tenu du handicap qui en découle, à la fois physique et mental”.
L’AVC est une maladie évitable. Quel que soit son âge, il est donc important d’agir pour réduire le risque de présenter un AVC. Adopter une alimentation saine, variée et équilibrée fait partie des mesures à mettre en place.
AVC et alimentation : que faut-il éviter ?
Comme le rappelle l’OMS, “une mauvaise alimentation et le manque d’exercice physique sont les principaux risques pour la santé à l’échelle mondiale.” Une alimentation saine participe ainsi à la prévention de nombreuses maladies : le diabète, les cardiopathies, le cancer mais aussi bien sûr les accidents vasculaires cérébraux. Certains types d’aliments doivent être évités, ou consommés seulement ponctuellement. L’objectif est de parvenir à un équilibre.
Les graisses saturées
Les graisses saturées, lorsqu’elles sont consommées en excès, sont associées à une augmentation du taux de cholestérol LDL dans le sang et favorisent le dépôt de plaques d’athérome dans les artères. Il est donc primordial de les consommer raisonnablement. Le Pr Amarenco recommande de consommer moins de 7% des apports énergétiques provenant de graisses saturées. Attention donc avec les viandes grasses, les produits laitiers entiers, le beurre, le lard, l’huile de coco, les produits de friture.
Les viandes transformés et la viande rouge
Trop salés, trop gras, trop riches en conservateurs nocifs comme le sel nitrité, les viandes transformées et les produits de charcuteries doivent être consommés de manière exceptionnelle uniquement. Le neurologue recommande de s’abstenir d’en consommer, ou de limiter leur consommation à deux fois maximum par semaine. Attention donc avec le jambon, les lardons, le bacon, la saucisse, les rillettes, le saucisson, les viandes séchées etc. Prudence également avec la viande rouge, qui ne doit pas être consommée plus de deux fois par semaine.
Les aliments ultra-transformés
Si nous ne pouvons pas toujours cuisiner et éviter les produits préparés, il faut réduire leur consommation au maximum. Vigilance avec les chips, les gâteaux apéritifs, les cordons bleus, les gâteaux et biscuits industriels, les brioches industrielles, les desserts sucrés à base de fruits additionnés de sucres et d'arômes artificiels, les barres de chocolat, les nuggets, le poisson pané etc.
Les boissons sucrées et l’alcool
“On recommande de boire moins d’un litre de boissons sucrées par semaine”,. Cela inclut les sodas, les jus de fruits, les boissons énergisantes, les eaux aromatisées. Concernant l’alcool (bière, vins etc.), la consommation doit être limitée à deux verres par jour, mais pas tous les jours. Une étude internationale publiée en novembre 2022 dans la revue Neurology a même montré que le risque d’AVC était accru de 20 % à partir chez les personnes qui consomment régulièrement plus d’un verre par jour, par rapport aux personnes qui ne boivent pas.
Le sel
Pour prévenir le risque d’AVC, il faut consommer moins d’1,5 gramme de sel par jour, soit une pincée et demi de sel ou une cuillère à café rase.
AVC : les aliments à privilégier
“Il faut consommer au moins 5 fruits et légumes par jour, du poisson au moins deux fois par semaine, de la volaille (sans consommer la peau) et au moins 30 grammes par jour d’aliments riches en fibres comme les fruits séchés, les lentilles, les pois chiches, les flageolets mais aussi les céréales complètes (riz, pain, pâtes, farine, avoine, boulgour etc.)”, recommande le neurologue. Ce dernier rappelle également l’importance des produits laitiers, fruits à coque et des légumineuses, qui doivent être intégrés quotidiennement dans l’alimentation. Ajoutons qu’adopter une bonne alimentation est également la clé, avec la pratique régulière d’une activité physique, pour prévenir le surpoids et l’obésité, autres facteurs de risques de l’AVC.