À partir de janvier 2025, le Ghana rejoindra les rangs des pays africains ayant adopté une politique de libre circulation pour les Africains. Désormais, tout détenteur d’un passeport africain pourra accéder librement au territoire ghanéen, sans visa préalable. Cette décision, prise à l’approche de la fin du mandat du président Nana Akufo-Addo, reflète une ambition forte : consolider les liens humains, économiques et sociaux au sein du continent africain.
L’annonce intervient dans un contexte où les enjeux d’intégration régionale et continentale sont au cœur des préoccupations des dirigeants africains.
Le Ghana devient le cinquième pays d'Afrique à ne pas demander de visa aux citoyens du continent
Le pays rejoint donc la liste des quatre autres États du continent à avoir adopté une politique similaire : le Rwanda, les Seychelles, la Gambie et le Bénin.
Un engagement aligné avec les objectifs de la ZLECAf
Lors des Dialogues sur la prospérité en Afrique (APD 2024) en janvier dernier, Nana Akufo-Addo avait réaffirmé son engagement à instaurer une libre circulation des Africains sur le territoire ghanéen. Ce projet s’inscrit dans les objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui ambitionne de créer un marché commun africain. À travers cette politique, le Ghana espère : stimuler les échanges commerciaux et économiques entre pays africains ; faciliter la mobilité professionnelle et culturelle ; créer des emplois et réduire la pauvreté en renforçant les interactions interétatiques.
Selon les déclarations du président, la suppression des visas est une étape clé pour briser les barrières administratives freinant le développement et l’unité du continent. Jusqu’à présent, le visa pour le Ghana coûtait 60 dollars pour une entrée unique limitée à 30 jours et 120 dollars pour un visa à entrées multiples d’une validité de six mois. Seuls les citoyens des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), pour des séjours allant jusqu’à 90 jours, ainsi que d’autres nations comme le Lesotho, le Botswana, la Namibie, l’Ouganda, le Zimbabwe et le Kenya, bénéficiaient déjà d’une exemption.